Qu’est-ce que le baby blues ?
Le baby blues touche 80% des nouvelles mamans dans les jours qui suivent l’accouchement, généralement entre le 2ème et le 5ème jour. Il s’agit d’une réaction émotionnelle normale qui disparait en général au bout de deux semaines. Il ne faut donc pas s’inquiéter, mais il est important de savoir le reconnaître et d’agir pour mieux le vivre.
Les causes et les symptômes du baby blues
Les causes du baby blues sont multiples et peuvent être d’origine psychologique ou biologique :
- Chute hormonale : La baisse des hormones, notamment la progestérone et les œstrogènes, après l’accouchement
- Fatigue extrême due à la grossesse et à l’accouchement
- Grossesse et/ou un accouchement difficile
- Adaptation face aux changements : nouvelles responsabilités, réorganisations familiale…
- Manque de soutien émotionnel : qu’il vienne du partenaire ou de la famille.
Ces facteurs expliquent pourquoi tant de femmes sont affectées par le baby blues. Les symptômes eux aussi, sont variés :
- Sautes d’humeurs
- Troubles du sommeil
- Anxiété
- Fatigue générale
- Irritabilité
- Sensation de fragilité
- Difficulté à créer des liens avec le bébé
- Troubles de l’alimentation
Bon à savoir : En cas de fatigue persistante, il est utile de comprendre comment fonctionnent les cycles de sommeil pour améliorer la qualité de vos nuits.
Si vous reconnaissez ces symptômes chez vous, il est probable que vous traversiez un baby blues. Ne vous en faites pas, ce phénomène est temporaire et il existe des moyens simples de le surmonter. ByeBlues a quelques conseils à vous donner pour lutter contre le baby blues.
Comment éviter le baby blues ?
Voici quelques conseils pour lutter contre le baby et éviter que la situation ne s’aggrave :
- Prendre l’air régulièrement : Une promenade en plein air peut faire des merveilles pour votre moral.
- Faire une activité qui vous plaît : Écouter de la musique, cuisiner ou regarder votre film préféré.
- Parler de ses sentiments à ses proches ou à son/sa partenaire : exprimez ce que vous ressentez, cela peut soulager beaucoup de tensions. Ils sont là pour vous écouter et vous soutenir.
- Avoir confiance en soi : Devenir maman ça s’apprend, donnez-vous le temps de vous adapter.
Le baby blues est un état temporaire, mais attention si les symptômes persistent au-delà de deux semaines, il pourrait s’agir de dépression post-partum.
La dépression post-partum : un trouble à ne pas ignorer
Qu’est-ce que la dépression post-partum ?
La dépression post-partum ou dépression postnatale, touche entre 10% et 20% des mères après l’accouchement. Contrairement au baby blues, cet état peut durer plusieurs mois et nécessite une attention particulière. Cette dernière est donc considérée comme une maladie et doit être soignée le plus rapidement possible afin qu’elle ne s’allonge.
Les causes et les symptômes de la dépression post-partum
Comme pour le baby blues, plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de la dépression post-partum :
- Chute hormonale après l’accouchement, similaire au baby blues, mais avec des effets plus prolongés
- Allaitement : les variations hormonales liées à l’allaitement peuvent aggraver la situation.
- Problèmes de couple : Le stress et les nouvelles responsabilités peuvent créer des tensions, du stress…
- Sentiment de vide ou mal-être corporel post-accouchement.
- Changement de vie : La peur des nouvelles responsabilités, de ne pas être à la hauteur.
Les symptômes de la dépression post-partum sont nombreux et affectent aussi bien l’esprit que le corps :
Symptômes émotionnels : Tristesse persistante, sentiments de dévalorisation, culpabilité intense.
Symptômes cognitifs : Sentiment de confusion, perte d’intérêt pour les activités habituelles, difficultés de concentration.
Symptômes physiques : Troubles du sommeil, troubles de l’appétit, fatigues extrêmes.
À noter qu’une dépression post-partum est diagnostiquée lorsqu’au moins 5 de ces symptômes sont présents pendant plus de 15 jours, et que l’un d’entre eux est une humeur dépressive ou une perte d’intérêt et de plaisir.
Il est crucial de ne pas sous-estimer ces symptômes et de consulter un professionnel de santé rapidement pour obtenir un traitement adapté. La dépression post partum n’est pas à prendre à la légère, il s’agit d’une réelle maladie mentale qui nécessite un traitement.
Le Baby Blues et dépression post-partum chez les papas
Les pères, bien qu’on en parle moins, peuvent eux aussi souffrir de baby blues ou de dépression post-partum. On estime que 2 pères sur 10 sont touchés par la dépression post-partum, mais n’osent pas en parler. Déjà tabou chez les femmes, ce sujet l’est encore plus chez les hommes et pourtant, il est aussi important qu’ils soient soignés. Les hommes ne vivent pas les mêmes changements physiques que les femmes, mais ils peuvent tout de même éprouver :
- Nouvelles responsabilités
- Choc émotionnel
- Remise en question de rôle
- Fatigue intense
Chez les hommes, la dépression post-partum peut se manifester par un excès de colère, une consommation excessive d’alcool, de l’anxiété ou un comportement impatient.
Aucun parent ne devrait avoir honte de ces sentiments, de souffrir de baby blues ou de dépression post-partum. Il est essentiel d’en parler et de chercher de l’aide, pour soi-même, pour le couple, et pour le bien-être du bébé.
Qui contacter en cas de dépression ou de baby blues ?
Que vous soyez maman ou papa, il est important de ne pas rester seul face à ces difficultés. Voici les ressources que vous pouvez contacter pour obtenir du soutien :
- Votre pédiatre
- Votre sage-femme
- Votre médecin
- Le Centre de Protection Maternelle et Infantile : https://www.nos-services.com/pmi
- Des associations pour mamans : par exemple, l’association Maman Blues
- Associations pour papas : par exemple, l’association APSEF ou l’atelier du futur papa https://www.atelierdufuturpapa.com/.
Prendre soin de votre santé mentale après la naissance de votre enfant est tout aussi crucial que de veiller à votre bien-être physique. Que vous soyez une maman ou un papa, il est important de ne pas ignorer les signes de baby blues ou de dépression post-partum. Ces sentiments ne sont pas une faiblesse, mais une réponse naturelle aux bouleversements émotionnels et hormonaux que vous traversez.
Ne restez pas seul(e) face à ces défis. Il existe de nombreux professionnels et ressources prêtes à vous soutenir, à vous écouter et à vous accompagner dans cette période délicate. En cherchant de l’aide rapidement, vous pouvez non seulement améliorer votre propre bien-être, mais aussi créer un environnement plus sain et plus stable pour votre bébé et votre famille. Demander de l’aide et un premier pas vers la guérison.
Vous connaissez désormais les différences entre le baby blues et la dépression post-partum. Si vous, ou quelqu’un de votre entourage, traversez l’un de ces états, n’hésitez pas à en parler et à chercher du soutien. La naissance d’un enfant change beaucoup de choses. Il est important de s’assurer que la mère et le père se sentent bien, car leur bien-être est essentiel pour leur relation et pour le développement du bébé.
